Tendance camping
Le camping revient en force dans les tendances liées au voyage (requêtes en hausse de 76% sur Pinterest !). L'hôtellerie de plein air permet de ne plus choisir entre confort et nature, même en hiver. De nombreux hébergement répondent désormais aux demandes des néo-campeurs, notamment de la génération Z : glamping, roulotte, caravaneige confortable, services, accueil des voyages en van... Forcément Instagrammable !
Les adeptes de la vanlife ou du camping-car trouveront dans plusieurs stations des aires de service à moindre coût pour passer la nuit : à Monêtier-les-Bains ou au caravaneige de Plagne Soleil par exemple.
A Saint-Lary dans les Pyrénées, le Camping d'Autun et sa caravane des années 60 attelée à une 403 break rutilante donne le ton dès l'entrée.
Exposé plein sud, le camping de la Forêt à la Rosière offre un panorama exceptionnel sur le Mont Pourri, des emplacements en terrasse, du calme et du confort dans ses mobil-homes spacieux.
Nous avons également craqué sur les campings qui proposent d’expérimenter la vie en roulotte, avec une vue imprenable sur la montagne, une certaine idée du voyage nomade et une déco authentique. Au camping des 7 Laux, une roulotte a été réalisée par des artisans avec des bois sélectionnés pour leur qualité. Dans les Vosges à Saint-Maurice sur Moselle, la roulotte Scaravella est déposée au calme à l’orée des bois.
Ma cabane à la montagne
Pour répondre à la demande croissante en matière d’itinérance, la Grande Traversée du Jura et l’Espace Nordique Jurassien se sont associés autour d’un projet commun. L’idée est de développer un nouveau concept d’aménagement à l’échelle des Montagnes du Jura. Des structures originales en bois répondant à différents usages ont donc été créées sur plusieurs étapes : des espaces de convivialité, des aires de bivouac et des cabanes.
Huttopia a bien compris la tendance des séjour plus proches de la nature et leurs campings et villages proposent des hébergements originaux comme des emplacements simples pour les vans. A Font-Romeu et à Bozel (agréé Savoie Mont-Blanc Excellence) ce sont des cabanes avec un poêle à bois qui attendent les visiteurs.
Des mobil-homes en version chalets sont aussi disponibles dans plusieurs campings ou caravaneiges, comme à Villard-de-Lans au Domaine de l’Oursière. Ces habitations légères permettent également de profiter des services et commodités du camping (piscine couverte, bains à remous, solariums…), bien appréciables après une journée de ski.
Des cabanes sous la neige sont également proposées à la location à Val Cenis : ce sont en fait de petits chalets de rondins de bois bruts avec une toiture végétale (d’inspiration canadienne). Les visiteurs apprécient la literie écologique, artisanale et saine 100% pur laine, les toilettes sèches indépendantes et l’atmosphère paisible.
Inspiration internationale également, mais côté Finlande, avec les kotas de Puy-Saint-Vincent en plein cœur du Pays des Ecrins. Ces petites cabanes qui, étymologiquement, signifient « abris de chasse » et qui ont comme origine les Samis, un peuple autochtone de Laponie sont de forme hexagonale, rustique, avec un foyer au milieu pour remplir son rôle fondamental : se protéger du froid.
Dans les Hautes-Vosges à Gérardmer, de petits cabanes rondes ou à l’architecture contemporaine attendent les familles au camping Vallée Verte au bord du lac de Longemer. Le plus : le chauffage au sol.
Le même esprit d’amour des grands espaces et de l’immersion est proposé à Peyragudes où un lodge trappeur est proposé au Wellness Sport Camping La Pène Blanche.
Pour un séjour haut-de-gamme, des nuits au plus proche de la nature sont possibles dans des igloos en dur de type « pods », comme à Pralognan-la-Vanoise ou sous des bulles aux étoiles au camping du Cians à Beuil (Alpes Maritimes).
>3 questions à Mountain Riders
Qui est Mountain Riders ?
Mountain Riders est une association d’éducation à la transition écologique en montagne fondée en 2001.
Notre méthode : informer sans moraliser.
Notre mission : accompagner les territoires de montagne et les pratiquant.e.s vers une pratique plus durable de la montagne.
Quels sont vos actions principales ?
Nous avons trois grands champs d’action :
• L’éducation : Nos projets pédagogiques ont pour finalité de susciter la curiosité, confronter les regards et provoquer le débat sur les enjeux d’éducation aux changements climatiques, la consommation responsable et l’aménagement du territoire en montagne. C’est aussi une éducation à la montagne en favorisant la démocratisation du milieu montagnard, son environnement spécifique, ses sports, sa culture, ses métiers… avec tout ce que cela peut apporter à l’individu, et au groupe, dans sa construction, son épanouissement, son engagement et son insertion sociale
• Le programme Montagne Zéro déchet : nous coordonnons chaque année cette campagne de sensibilisation et d’incitation au passage à l’action pour nettoyer et préserver nos montagnes des déchets. En 2022, 25 tonnes de déchets ont été collectés au cours de 80 ramassages mobilisant plus de 5000 volontaires !
• Le Flocon Vert : nous accompagnons les territoires de montagne dans le processus de candidature et de labellisation Flocon Vert. A travers ce label, il s’agit de valoriser les destinations touristiques ayant une politique de développement durable de pointe et de permettre à tous d’avoir une vision claire des destinations qui s’engagent dans cette démarche.
Le 20 juillet 2023, les destinations de Lans-en-Vercors (38) et Les Contamines Montjoie (74) rejoignent le réseau des 22 destinations labellisées Flocon Vert.
Quels conseils pouvez-vous donner aux vacanciers et skieurs afin de préserver la montagne ?
Nous avons conçu un Eco Guide pour les pratiquant.e.s de la montagne, qui donne plein de bonnes pratiques pour préserver la montagne (textile et équipements, déchets, alimentation, mobilité…) Ne pas perdre en tête que le premier poste pour réduire son empreinte carbone lors d’un séjour en montagne, c’est le transport ! Il existe aujourd’hui des solutions pour venir en montagne en train, ou en bus. Et quand cela n’est vraiment pas possible, venir en co-voiturage ! Autre solution : préférer un séjour long plutôt que plusieurs séjours courts pour une même destination.
>Tendance : digital nomad
3 questions à Pierre BENOIT de COIGNAC, digital nomad
Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Pierre, j’ai 23 ans et je suis vidéaste, photographe & graphiste. Je vis dans un van que j’ai aménagé moi-même dans l’optique de voyager en France et en Europe tout en travaillant dans mon secteur d’activité. J’ai la chance d’avoir un métier que je peux réaliser la plupart du temps à distance, ce qui me permet d’expérimenter la vie de digital nomad depuis un an et je ne compte pas m’arrêter-là.
Être « digital nomad », qu’est-ce c’est pour vous ?
Être digital nomad pour moi c’est avoir l’opportunité d’être où l’on veut quand on veut. C’est vraiment ce sentiment de liberté que je recherche à travers ce mode de vie. C’est le parfait compromis entre le voyage et le travail. Cela me permet aussi d’être au plus proche de la nature car peu importe où je pose mon van je suis dans la nature.
Quel est votre rapport à la montagne et comment trouve-t-elle sa place dans votre activité ?
Alors je suis née dans un petit village de montagne qui s’appelle Revel en Isère. J’ai grandi avec la vue sur les massifs, j’ai toujours pratiqué des sports de montagne. Aujourd’hui, je cherche toujours à garder cette connexion avec la montagne. Je pense même que la raison pour laquelle je me suis construit un van aménagé et que j’ai décidé d’être digital nomad c’était pour être plus proche de la montagne et de ses activités. Après 2 ans passé à Paris, j’avais besoin de me rapprocher de la nature et de la montagne en particulier afin de saisir toutes les opportunités pour développer mon activité dans ce milieu-là. Ça m’a permis de me rapprocher des stations de ski notamment et de créer du contenu pour moi-même.
Mon objectif à travers le contenu que je crée, c’est de montrer à quel point nos montagne sont magnifiques et l’épanouissement que l’on peut avoir en étant dans cet environnement-là. J’ai aussi envie de montrer que la montagne c’est accessible pour tous, mais que le plus important c’est de la respecter.
Emilie Vuillequez, directrice générale de SkiTEC
Qui êtes-vous et qui est SkiTEC ?
Montagnarde d'adoption, c'est avec l’envie d'être fière et responsable de mon économie locale que j’ai décidé de porter le développement de SkiTEC, une entreprise créée en Savoie en janvier 2021. Notre concept est issu d’une réflexion sur le nombre considérable de skis jetés chaque année, estimé à 500 000 en France, et à l’impossibilité de les recycler entièrement.
Notre mission est d’apporter une solution concrète et originale pour donner une nouvelle vie à ces skis en fin de vie, en valorisant 20% d’entre eux en mobilier, structures ou solutions d’agencement.
SkiTEC est une coopérative d'intérêt collectif (SCIC SA), basée à Alpespace, avec une équipe opérationnelle de 5 personnes, accompagnée de 64 investisseurs dont 7 administrateurs.
Quel est votre concept et à qui est-il destiné ?
SkiTEC conçoit et fabrique dans les Alpes des structures et des meubles en skis réutilisés qui participent au développement :
- Du tourisme durable : meubles au design unique et agencements sur-mesure
- De la mobilité douce : abris à vélos et abribus
- Des énergies renouvelables : ombrières et supports photovoltaïques
Les skis sont notre matière première, notre source d’inspiration. Nous jouons avec leurs formes et avec leur élégance singulière pour imaginer des créations originales et durables.
Nous nous adressons principalement à l'hôtellerie, à l’immobilier de montagne, et aux collectivités locales.
Comment vous inscrivez-vous dans une démarche upcycling ?
L’économie circulaire est au coeur de notre mission, nous avons pour ambition de préserver les ressources de notre planète, où les déchets des uns deviennent la matière première des autres.
Nous avons développé un savoir-faire unique en France en upcycling des skis. Depuis plus de deux ans, nous avons inventé et approfondi un nouveau métier : de la qualification des skis, leur transformation, leur assemblage, jusqu’à leur montage éventuel sur site. Ainsi, nous redonnons vie aux skis sous forme de : meubles comme des mange-debout, des bancs, des tabourets, mais aussi en aménagement sur-mesure et décoration comme des bardages intérieurs ou des claustras, et enfin en structures comme des abris à vélos, des abribus, ou des supports pour panneaux photovoltaïques. Le but étant de créer un modèle économique pérenne à même de réutiliser la matière. A travers le design singulier de nos créations, nous cherchons à faire vivre la montagne.